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Dame Mélusine

10 février 2008

Ygraine

Ygraine



Ygraine, ou Igraine en Angleterre, ou Igerne en ancien français, est mariée au duc de Cornouailles, dont elle a plusieurs enfants, dont Morgause, Morgane et Arthur.
Grâce à la magie de Merlin l'enchanteur, Uther Pendragon, qui prit l'apparence de son mari pour la séduire et passer une nuit avec elle. De cette nuit naquit le roi Arthur, qui lui-même sera séduit lors d'une nuit du solstice par sa demi-sœur Morgane, avec laquelle il aura à son tour un fils Mordred.
Après le décès de son mari, Ygraine épousa Uther Pendragon

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10 février 2008

Uther Pendragon

Uther Pendragon

Uther Pendragon (pen-dragon: « tête des dragons » en breton) est le père du roi Arthur. Son nom semble dérivé ou avoir la même racine qu'Arthur. Le surnom Pendragon provient d'une comète ayant la forme d'un dragon qu'Uther « voit » et dont il s'inspire pour créer deux étendards-aux-dragons.
Une autre version dit qu'Uther portait à sa selle les têtes de deux dragons, un blanc et un rouge, qui vivaient sous terre et qui furent réveillés par le poids de la tour qu'Uther faisait construire au-dessus d'eux. En sortant de terre, les dragons s'entretuèrent.
Il féconda Ygraine en prenant l'apparence de son mari Gorlois, duc de Cornouailles, par le biais de la magie de Merlin. De cette grossesse naîtra Arthur.
On attribue également à Uther une fille, Anna (appelée ailleurs Morgause), née d'Ygraine. Anna épouse le roi Lot et devient mère de Gauvain (Gawain en anglais) et Mordred. Mais dans des romans plus tardifs la mère de Gauvain est généralement Eleine la fille d'Ygraine et de Gorlois, préalablement mariée. De même, ailleurs dans son œuvre, Geoffroy affirme que le roi Lot avait épousé la sœur d'Aurelius durant le règne de celui-ci.

26 décembre 2007

Joyeux Noel et bonne année !!!

Voici venu le temps des fêtes de fin d'année, donc j'en profite pour vous souhaiter un joyeux noel et une excellent année 2008.

En esperant vous revoir aussi nombreux l'année prochaine ! éhéh

noel_titi

5 octobre 2007

Il n'y a qu'une chose certaine dans la vie, c'est

Il n'y a qu'une chose certaine dans la vie, c'est qu'on la perd.

                                                                         Marcel Achard

5 octobre 2007

On se donne des souvenirs quand on se quitte.

On se donne des souvenirs quand on se quitte.

                                                        (Marcel Achard)

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5 octobre 2007

Reine Guenièvre

La Reine Guenièvre L'origine du nom Guenièvre vient selon toute vraisemblance du mot gallois « Gwenhwyfar » (ancienne graphie « Gwenhwyvar ») qui signifie « blanc-fantôme ». Physiquement Guenièvre est la résurgence du « blanc fantôme » des sagas nordiques : la blancheur de son teint et l’éclat de sa chevelure d’or sont à rapprocher de ce fait. À cela s’ajoute les mêmes caractéristiques que les fées : celles-ci ont pour habitude d’apparaître à proximité des lieux aquatiques (par exemple Lancelot retrouve le peigne de la reine avec quelques-uns de ses cheveux sur le rebord d’une fontaine) Fille de Léodegan de Carmelide, Guenièvre est avant tout l’épouse du roi Arthur. Sa beauté, son éloquence ainsi que le prestige de sa cour font de la reine une figure à la fois prisée par les chevaliers, et haïe par ses semblables. Célèbre pour sa relation adultère avec Lancelot ( avec qui elle passera un contrat identique à celui de Mélusine avec son amant), le personnage de Guenièvre est une de ses figures qui témoignent de l’encourtoisement de la légende arthurienne opérée au XIIe siècle. La reine du pays de Logres est d’abord la dame courtoise pour qui toutes les prouesses s’accomplissent : Lancelot apparaît comme son amant soumis à ses volontés, au risque de se voir humilié et bafoué dans son honneur. Guenièvre a été enlevée par Méléagant qui la désire. Arthur, roi inactif et passif laisse Gauvain se charger de ramener la reine à la cour. C’est lors de son errance qu’il rencontre un chevalier anonyme qui s’avère bientôt être Lancelot du Lac, « le meilleur chevalier au monde. » Lancelot, devient alors asocial au nom de l’amour absolu qu’il voue à la reine. Celle-ci, lors de sa rencontre avec Lancelot au château de Gorre lui reprochera cette influence de la raison sur la folie passionnelle. Convoitée par Méléagant, Lancelot et, dans une moindre mesure par Gauvain, la reine fait l’objet de toutes les attentions. De ce fait c’est elle qui tient les rênes du pouvoir. En effet, par son statut de reine, Guenièvre est la représentation du pouvoir politique dérobé à Arthur : si la cour du roi est l’épicentre des vertus courtoises, il est indéniable de voir la reine comme étant véritablement à la tête du pays de Logres, pouvoir officieux certes, mais le plus puissant. Ce trait caractéristique de la reine est exacerbé lorsqu’au Tournoi de Noauz elle demande à Lancelot, alors méconnaissable sous des armes inconnues, de jouter « au mieux » et « au pire » selon ses volontés. Le chevalier, en amant fidèle et dévoué, ne peut que se soumettre à ses volontés. Amante exigeante, Guenièvre est une amoureuse absolue. Elle est la maîtresse de Lancelot. La situation de ce dernier à la cour d’Arthur est significatif de l’emprise de la reine sur lui. En effet, Lancelot ne fait pas partie véritablement de la cour d’Arthur mais est cependant le plus ferme soutien du roi. Aide auxiliaire, il ne mène pas ses aventures au nom du monarque mais bien au nom de la reine, la seule qui ait le pouvoir de domination sur lui. J'ai essayé de ne pas trop me perdre et mélanger avec l'histoire de Lancelot mais c'est un peu compliqué de faire le tri et séparer ces personnages qui vivent plus ou moins les même histoires...soyez indulgents s'il vous plait !!!lol
4 octobre 2007

Petits changements

Finalement et contrairement à ce qui était annoncé, j'ai décidé de changer un peu la destinée de ce blog. Pour cela j'ai enlevé toute la catégorie "ma petite vie" afin de consacrer ce blog à tout ce que j'aime vraiment et arreter de parler de mes petits problèmes ou bonheurs...étaler ma vie n'étant surement pas nécessaire !

4 octobre 2007

le Roi Arthur

Arthur est le fils du roi Uter Pendragon et de la duchesse Ygerne de Cornouailles.
Sa mère avait été mariée une première fois à Gorlois, duc de Cornouailles et vassal d' Uter. Grâce à Merlin, un soir Uter prend l'apparence du duc et couche avec Ygerne. Pendant cette même nuit le duc meurt dans une escarmouche hors de son château. Uter épouse alors Ygerne. Arthur est né au chateau de Tintagel. Il a été confié bébé à Merlin qui a chargé le père de Kay de l'élever.

Lors d'un tournoi, Kay lui demanda d'aller chercher son épée restée sous sa tente, mais celle-ci avait été volée. Le jeune Arthur ne voulant pas revenir sans l'arme de son "frère" aîné, vit une épée plantée dans une enclume et l'enleva.
Or cette épée n'était pas une simple épée mais Excalibur, une épée magique.
Elle ne devait être ôtée de cette enclume que par celui qui deviendrait le futur Roi. Personne avant le jeune Arthur n'avait réussit.
Arthur fut donc déclaré Roi.

Une autre version existe selon laquelle :
A la mort d'Uter, la succession se révèle un problème épineux et douloureux car il n'a pas de fils légitime.
Mais à la sortie de la messe, après l'enterrement, on découvre sur le parvis de la cathédrale une épée enfoncée dans une enclume et un roc. On peut y lire une inscription selon laquelle seul le roi légitime pourra arracher l'épée de la pierre. De nombreux chevaliers tentent l'épreuve, mais l'épée reste à sa place. Ce n'est que plusieurs années après qu'un adolescent parvient à l'extraire : c'est Arthur.
Inutile de dire qu’avant d’être déclaré roi, il du faire face aux réticences des chevaliers et des barons.

Le Roi Arthur, sous les conseils avisé de Merlin qui était non seulement son conseiller mais aussi son plus proche ami, instaura un royaume de paix et de justice, ce que n'avait pas connu le pays depuis des siècles.
Le Roi Arthur tomba amoureux de Dame Guenièvre et bien que Merlin tenta de le dissuader de cette union car il avait vu que celle-ci était amoureuse de Lancelot, il l'épousa et ils vécurent à Camelot.
Toujours sur les conseils de Merlin, il construisit une table ronde où serait appelé à siéger les meilleurs chevaliers du royaume. Cette table était ronde pour abolir les privilèges de rang, de fortune etc... car dans un cercle aucune place n'a plus de valeur qu'une autre
L'écu de la Table Ronde, insigne porté par tout les chevaliers. Le Dragon symbolise l'allégeance au Roi Arthur, la croix symbolise le respect des préceptes et des valeurs de l'Eglise.
Lors d'un combat contre Mordred qui l'a attaqué en traître, le Roi Arthur fut mortellement blessé. Avant de mourir il demanda que l'on jette Excalibur dans les eaux du lac tout proche où la Dame du Lac (Viviane) s'en saisit et disparut avec.
Le corps d'Arthur fut transporté sur l'île d'Avalon où il est veillé par des fées, car il est dit que le roi n'est pas mort, mais simplement endormi et qu'un jour, lorsque son royaume sera à nouveau menacé, il s'éveillera de son long sommeil pour restaurer un règne de paix et de justice, pour restaurer l'idéal de Camelot....

D’autres versions de la mort d’Arthur existent :


Le roi Arthur se rend avec son armée sur le continent.
- La version la plus ancienne indique qu'il marche sur Rome qui avait osé réclamé le tribut de la Grande-Bretagne à l'Empire. Pendant son absence Mordret s'empare du royaume avec l'aide des Saxons. Il se fait couronner roi et épouse Guenièvre. Arthur et son armée reviennent. C'est alors le combat final entre les armées d'Arthur et de Mordret sur la plaine de Salisbury.

- La seconde version est plus romanesque : Lancelot est surpris avec Guenièvre. Arthur, bafoué et trahi par les deux êtres qu'il aime le plus au monde, ordonne que l'on tue Lancelot et que Guenièvre soit brûlée vive. Il poursuit alors son rival, venu sauver la reine le jour de l'exécution, jusqu'en Bretagne, fief de Lancelot, où une gigantesque bataille se développe, opposant les chevaliers de la Table Ronde entre eux.

Quoi qu'il en soit, tous les personnages de la légende trouvent la mort au cours du combat. C'est Cador, duc de Cornouailles, qui devient roi de Grande-Bretagne. Guenièvre s’en ira à Amesbury

29 août 2007

Fée Morgane 2

Une fois proclamé roi, Arthur décida de libérer son pays des Saxons qui terrorisaient les Bretons depuis trop longtemps. Il passa les premières années de son règne à guerroyer, et nombre de seigneurs qui avaient d'abord douté de lui changèrent d'avis tant il se montrait vaillant et brave, inspirant à tous courage et détermination au combat.
La paix régna bientôt dans le sud du royaume; assisté de Merlin, Arthur gouvernait avec sagesse et justice. Cependant les seigneurs du nord - les rois d'Orcanie et du Lothian, de Gwynnedd et du Powys, de Gore et de Garloth - restaient jaloux ou méfiants vis-à-vis du jeune homme inconnu qui s'était proclamé roi de toutes les Bretagnes. Ils se rendirent à Caerleon, où Arthur donnait une grande fête pour ses sujets du pays de Galles. Le jeune roi leur souhaita la bienvenue et leur offrit de somptueux cadeaux. Mais ils repoussèrent ses présents et refusèrent de lui jurer fidélité. Ils attaquèrent même Arthur à la sortie de la messe, en si grand nombre que le roi et sa suite furent obligés de se barricader dans une tour. Pendant quinze jours les seigneurs rebelles firent le siège de la tour, jusqu'à ce que Merlin vienne les haranguer du haut des marches.
« Pourquoi prenez-vous les armes contre votre roi, leur demanda-t-il ?
- Pourquoi devrions-nous accepter ce garçon comme roi ? hurlèrent-ils.
- Écoutez tous, leur intima Merlin. Arthur est bien votre roi. Il est le fils d'Uther Pendragon et il règne de plein droit sur ce pays, comme sur la Bretagne, l'Irlande, l'Écosse et l'Orcanie aussi. À mesure que les années passeront, son royaume s'étendra plus loin encore, et il régnera sur nombre d'autres terres. »
Lorsque Merlin se tut, il y eut un grand silence. Les seigneurs se retirèrent et le roi put rentrer à Camaalot. Mais Merlin avertit Arthur que ce ne serait pas la der­nière incursion des rebelles du nord, car ils continuaient à enrôler des mercenaires en vue d'une prochaine attaque. Ce serait une bonne idée, ajouta Merlin, si Arthur pouvait augmenter les effectifs de son armée avant d'engager une autre bataille contre eux. Arthur s'embarqua pour la Petite Bretagne où il espérait obtenir l'aide des rois Ban et Bors. Tous deux acceptèrent de se joindre à lui et Arthur leur promit que, s'ils se trouvaient un jour dans une situation semblable, il combattrait à son tour à leurs côtés. Le jour de la Toussaint, les deux rois débarquèrent sur l'île de Bretagne à la tête de cinq mille chevaliers. On célébra leur arrivée par un grand tournoi. Pourtant, même avec ces renforts, les troupes d'Arthur étaient nettement moins nombreuses que celles des seigneurs du nord. Arthur débattit .avec Merlin de la stra­tégie à adopter. L'enchanteur suggéra une attaque nocturne, pour donner aux troupes d'Arthur l'avantage de la surprise.
Au coeur des ténèbres, des milliers de cavaliers s'ébranlèrent en silence. Ils étaient vêtus de lourdes capes pour étouffer le bruit de leur armure, et les sabots des chevaux étaient enveloppés de vieilles toiles. Comme l'avait prévu Merlin, les rebelles ne s'attendaient pas à un assaut pendant la nuit. Les chevaliers d'Arthur chargèrent, taillant l'ennemi à l'aveuglette. Les premières lueurs de l'aube se levèrent sur des milliers de morts. La bataille fit rage la journée entière, jusqu'à ce que tous les combattants soient épuisés. Quand il ne resta plus à Arthur que la moitié de son armée, Merlin lui conseilla de battre en retraite. Le roi Ban et le roi Bors repassèrent la mer, et les deux camps respectèrent difficilement une trêve fort fragile.
Les récits des batailles d'Arthur s'étaient répandus à travers tout le royaume. Morgane n'avait pas revu son demi-frère depuis qu'il avait été confié à Merlin, mais elle avait suivi ses exploits avec un vif intérêt. Elle n'avait pas oublié que, tout enfant, elle avait promis à son père Gorlois de Cornouailles de venger sa mort sur tous les descendants d'Uther, s'il venait à mourir de la main du Pendragon.
Après le mariage du roi Uther avec Ygraine, Morgane avait vite compris que sa mère réserverait au roi tout son amour. Elle ne s'intéressait plus à sa fille qu'en l'absence d'Uther : elle la prenait alors sur ses genoux, comme du vivant de Gorlois, et lui apprenait à filer et à tisser. Mais dès que le roi revenait, Morgane était expulsée des appartements de sa mère.
À la naissance d'Arthur, Morgane conçut une violente jalousie au spectacle de l'amour passionné qu’ Ygraine vouait à son fils. Elle détestait son petit frère, et fut ravie de le voir confié à Merlin. Ygraine essaya de trouver quelque réconfort auprès de sa fille, mais Uther expédia la fillette dans un couvent où elle apprit, en lisant d'antiques manuscrits, à pratiquer les mystères de la magie.
En grandissant, Morgane se lia d'amitié avec des sorcières qui lui enseignèrent leurs sorts les plus puissants. Comme Merlin, elle pouvait lire à travers les brumes du temps, loin dans le futur aussi bien que dans le passé, et elle savait comment se métamorphoser. Mais elle usait de ses pouvoirs à des fins maléfiques, et elle obtenait ce qu'elle voulait des hommes grâce à sa beauté. Quand rien de cela ne suffisait, elle avait recours à la trahison et au meurtre pour plier les gens à sa volonté.
Et un jour, Morgane convoqua ses soeurs - Morgause, l'épouse du roi Lot d'Orcanie, et Elaine, reine des Îles lointaines - au château de Tintagel, pour organiser un complot contre leur demi-frère, le roi Arthur. Les trois soeurs étaient aussi belles qu’ Ygraine, leur mère, et Morgane était la plus éblouissante des trois. Elle était grande et mince, avec le maintien orgueilleux d'une jeune déesse. Une nuée de cheveux de flamme encadrait son visage d'une irréprochable beauté: elle avait la peau aussi lisse et blanche que l'albâtre, mais ses yeux étaient durs et son regard brillait d'une lueur vengeresse.
Morgane prit l'apparence d'une pure jeune fille, et s'en vint à Camaalot revêtue d'une robe dont la simplicité accentuait encore sa beauté. Arthur fut ravi par son innocence et son charme. Il était fatigué des batailles et des combats permanents, et fort désireux de profiter de la compagnie du beau sexe. Dès qu'il aperçut la jeune fille, il tomba amoureux d'elle.
À la vue d'Arthur, Morgane eut le souffle coupé tant était grande la ressemblance entre le jeune roi et Uther Pendragon. En se souvenant de la façon dont Uther avait tué Gorlois et avait exercé son emprise sur Ygraine, Morgane se sentit soudain envahie de haine pour son frère. Pourtant elle s'assit auprès de lui pour dîner, mangeant délicatement et acceptant avec timidité les morceaux que le roi choisissait pour elle. Leurs yeux ne se quittaient pas tandis qu'ils buvaient à la même coupe.
Morgane passa la nuit dans la chambre du roi. Mais bien avant l'aurore et le réveil d'Arthur, elle avait quitté Camaalot et regagné l'abri de son propre château. Dès qu'elle fut certaine d'être enceinte, Morgane l'écrivit à Arthur. À la lecture de cette lettre, le désespoir envahit le roi. Il restait éveillé des nuits entières à penser à ce qui était arrivé, et lorsqu'il parvenait à dormir, il était en proie à des cauchemars. Nuit après nuit, il rêvait que serpents et dragons envahissaient ses terres, tuant ses sujets et brûlant les récoltes. Il avait beau lutter, plus il en tuait plus il en revenait. Puis ils finissaient par le submerger et il tombait mort.
Parfois il rêvait qu'un jeune homme s'approchait de lui pour lui demander les raisons de sa tristesse
« Je suis si triste, répondait-il, parce que j'ai vu de terribles événements. »
Et le jeune homme lui répondait
« Je sais ce que vous avez vu. Je connais vos pensées. Mais seul un fou se désespère pour des choses auxquelles il ne peut rien. Dieu veut que vous soyez puni pour votre péché. » r
Arthur raconta ses rêves à Merlin et lui montra la lettre de Morgane. Plein d'amertume, Merlin lui révéla que les forces du mal se déchaîneraient sur le royaume parce qu'il avait couché avec sa demi-sueur, et qu'un fils allait lui naître par qui un jour sa fin adviendrait.
« Si cet enfant survit, dit Arthur, je suis condamné à mort. Je n'ai pas le choix, je dois combattre le mal qui me menace en commettant une infamie plus grande encore. Dieu veuille me le pardonner. »
Quand elle fut sur le point d'accoucher, Morgane envoya chercher ses sueurs. Aux premières heures de mai, elle donna naissance à un fils. Il était pâle et maladif, et on ne pouvait croire qu'il vivrait. Mais Morgane le nourrit elle-même et le protégea si bien par ses sorts qu'il réussit tout de même à survivre.À cette même époque, Arthur, qui savait à peu près quand son fils viendrait au monde, ordonna que l'on mette à mort tous les enfants mâles nés le mois précé­dant cette date, ou le mois suivant dans tout son royaume. Un millier de bébés furent arrachés à leurs parents, mais Arthur n'eut pas la force de donner l'ordre de les tuer. Il les fit déposer à bord d'un navire qu'on laissa partir à la dérive sur la mer, sans équipage.
Le vaisseau, pris dans une tempête, fut ramené vers le rivage. Il vint échouer sur des écueils, juste au-dessous du château, et tous les nourrissons furent précipités au creux des vagues déchaînées. Un pêcheur qui vivait dans une hutte sur le riva­ge entendit des cris au milieu des hurlements du vent déchaîné. Il sortit et trouva sur la grève un minuscule enfant accroché à un morceau de bois. Il respirait à peine. Enveloppant le pathétique fardeau dans sa cape pour le réchauffer, il l'em­porta chez lui. Sa femme s'empara du bébé et lui donna immédiatement le sein.
Au bout de quelques mois, Morgane jugea qu'Arthur devait croire toute menace écartée, et elle envoya l'un de ses hommes de confiance rechercher son fils. Le nourrisson pâle et maladif était devenu, grâce au lait de sa mère adoptive, un bel enfant rose et grassouillet. Morgane était persuadée que l'enfant gazouillait de reconnaissance lorsqu'elle le prit dans ses bras. Par une nuit sans lune, elle l'enveloppa dans un châle et l'emmena au milieu de la lande. Prenant l'aspect d'une sorcière, elle appela autour d'elle ses maléfiques compagnes.
Débarrassant l'enfant de ses vêtements, la cruelle enchanteresse éleva le petit corps nu vers le ciel : « Je voue mon fils aux forces obscures, déclara-t-elle. Il se nommera Mordred. Sa destinée est écrite: il causera la chute de son père. Un jour viendra où il prendra la place qui lui revient, sur le trône d'Arthur. »

PERHAM, Molly, Le Roi Arthur & Les légendes de la Table Ronde

29 août 2007

Fée Morgane 1

A la fois femme et savante, Fée sylvestre, Nymphe des vagues, sorcière et Enchanteresse. C'est l'une des figure les plus riches, les plus attachantes de la Vendoise des Fées. Certes elle est dérangeante puisqu'elle va oser crier sur tous les toits l'infidélité des immaculés et irréprochables quêteurs du Graal.
Il était un fois un roi qui régnait sur la Cornouailles. Il s'appelait Gorloës, seigneur de Tintagel. De sa femme Ygerne il avait eu deux filles, celle qui allait devenir la femme de Loth d'Orcanie, et Morgane qui allait devenir Fée.

A la mort de son père, Morgane fut élevée par son beau-père, Ute Pendragon. Elle fut mise très tôt aux lettres et devint très habile en toutes sciences, dans les 7 arts et surtout en ceux de la médecine, d'astronomie, de magie et d'ingromancie enseignés par Merlin. Pour cette maîtrise en clergie l'appela-t-on Morgane la Fée.

C'est sans doute à cette époque qu'elle visita pour la 1er fois l'île Fortunée d'Avallon, où elle devint rapidement reine écoutée, aimée, entourée de ses 9 sœurs. Personne à Tintagel ne devinait ses voyages, sauf peut-être Merlin, quand il la voyait revenir de ses longs envols, les cheveux mouillés et parfumés.

Le temps passait, elle grandissait. Uter était mort maintenant et Morgane avait suivi son demi-frère Arthur et sa jeune épouse Guenièvre en la forteresse de Camelot. Tous les preux chevaliers, dont Lancelot, n'en avaient que pour Guenièvre. Morgane se contentait des pâles chevaliers blessés, qu'elle recueillait sur les grèves perdues et soignait par ses sciences.

Enfin un jour, le cousin de Guenièvre vint à passer au château. Ils parlèrent tant ensemble qu'il la prit d'amour. Pauvre Morgane, ce rare bonheur terrestre lui sera vite enlevé. Souvent en secret les amants se rejoignaient, mais un matin la reine Guenièvre les surprend, entre en grande fureur et les sépare. Trahie, déchirée, morgane va dès lors la détester toute sa vie durant.

Elle se retire «embaumer» son chagrin loin du monde et des hommes, quand un autre coup au cœur transforme pour toujours la Fée sage et rêveuse en Morgane vengeresse.
Elle avait depuis peu mis son amour dans un chevalier dont elle se croyait uniquement aimée, mais il la trompait en lui préférant une autre demoiselle. Un jour ils avaient convenu de se rencontrer au secret d'un val, le plus riant, le plus beau qu'on puisse imaginer. Morgane avertie courut à eux et les surprit. Peu s'en fallut qu'elle n'en meurt de douleur, mais revenant à elle, elle jeta sur le val un enchantement dont la vertue était de retenir pour toujours tout chevalier qui aurait fait à son amie la moindre infidélité d'action ou de pensée.
Le chevalier fut la 1er victime du charme; quand il voulut s'éloigner il se sentit arrêté par une force invisible. Et la demoiselle se trouva enfermée dans la glace jusqu'à la ceinture et de la ceinture à l'extrémité des cheveux dans un feu ardent.

Morgane fit construire des maisons, une chapelle afin d'y accueillir les amants parjures qui y viendraient s'emprisonner, et de sa tour ferrée gouverna les lieux.
Au bout de 18 années il s'en trouva 200 à être ainsi retenus, jusqu'à ce que Lancelot, le cœur fidèle à Guenièvre, vienne les délivrer...

"La grande encyclopédie des fées"

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